Photographie de Blain, étudiante noire de l’Université McGill et boursière du programme de bourses d’études TELUS

Éducation

Une boursière de TELUS aide de jeunes noirs à explorer leur potentiel

12 févr. 2024

Le programme de bourses d’études TELUS a permis à Blain de viser une carrière en droit et d’œuvrer pour le changement social au sein du système judiciaire.

La charge de travail d’un étudiant en première année de droit est importante, atteignant souvent jusqu’à 50 heures de cours et de lecture par semaine. Pourtant, Blain, n’est pas seulement étudiante en première année à la Faculté de droit de l’Université McGill. Elle occupe aussi un emploi à temps partiel dans un centre communautaire, travaillant 35 heures par semaine, tout en participant avec enthousiasme à la scène active de la justice sociale à Montréal.

« Je me demande parfois combien de temps je vais pouvoir tenir ce rythme », dit-elle.

Pourtant, lorsqu’on lui a demandé d’être la mentore d’un élève noir du secondaire qui envisageait une carrière en droit dans le cadre du programme « Pick Your Path » de l’Université McGill, elle a sauté sur l’occasion. C’est la possibilité d’apporter des changements positifs dans un monde rempli de défis qui la motive.

« La vie universitaire est toute nouvelle pour moi. Il y a une courbe d’apprentissage énorme, mais le tutorat et le mentorat me viennent naturellement, car je le fais de manière informelle depuis le secondaire », dit Blain.

En tant que boursière du programme de bourses d’études TELUS, Blain a reçu 5 000 $ pour couvrir ses frais de scolarité. Elle fait partie des 400 étudiants à l’échelle du pays qui reçoivent une bourse chaque année. La Fondation TELUS pour un futur meilleur soutient aussi les boursiers en leur offrant des forfaits de services mobiles et Internet à prix réduit pendant leurs études et après l’obtention de leur diplôme, ainsi que du mentorat, des occasions de réseautage et d’autres possibilités de développement de carrière.

Le pouvoir du changement

Blain, un porte-voix à la main lors d’une manifestation demandant justice pour Nicous à Montréal.

Le choix d’un domaine d’étude exigeant semble aller de soi pour Blain, Canadienne de première génération et fille d’un immigrant éthiopien. Une carrière en droit n’a pas toujours été le choix évident. Pour elle, tout a commencé en 2020.

Le meurtre de George Floyd à Minneapolis, au Minnesota, l’a fait réfléchir à son identité, surtout qu’elle étudiait dans une école secondaire d’élite où sa cohorte comptait un seul autre élève noir. Cette école secondaire, c’est la prestigieuse École internationale de Montréal, une école publique francophone située à Westmount. En 2020, elle a été classée au premier rang des meilleures écoles secondaires de la province, l’admission étant limitée aux candidats qui réussissent des examens rigoureux.

« Je suis rapidement passée de la lecture et des études au réseautage, puis à l’activisme. Un nouveau monde s’est ouvert à moi », poursuit-elle.

Blain participant au groupe de discussion des étudiants de l’Université McGill

Au cours de l’été 2022, Blain s’est jointe à École Sans Police, qui fait partie de l’organisation internationale Policing-Free Schools et qui travaille principalement dans des quartiers à faible revenu et à forte diversité raciale, comme celui où elle vit. Depuis, elle a organisé des conférences de presse, des manifestations et des assemblées ou y a participé au nom du groupe.

Alors que ses études progressaient, Blain se questionnait de plus en plus. Comment pouvait-elle aspirer à se joindre au secteur juridique, pour ensuite se retourner et protester contre celui-ci?

« Après avoir approfondi mes recherches, j’ai constaté qu’il y a des personnes qui étudient le droit et qui se servent de leurs connaissances pour améliorer le système de l’intérieur. C’est ce que j’ai décidé de faire », conclut-elle.

Blain étudie actuellement pour obtenir un baccalauréat en droit civil et un doctorat en droit avec une mineure en études sur le genre, la sexualité, le féminisme et la justice sociale à l’Université McGill. Elle s’est aussi jointe à l’association des étudiants noirs en droit afin de promouvoir l’inclusion. Elle souhaite poursuivre des études supérieures en relations raciales et théorie critique de la race quand elle aura terminé ses études de premier cycle.

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