Nickla, étudiante autochtone en journalisme et entrepreneure en innovation solaire, sourit à l’appareil photo

Bourses d’études

Éclairer le changement : de l’innovation au journalisme autochtone

22 oct. 2025
À dix-sept ans, Nickla, une membre de la Première Nation de Beausoleil, située à l’extrémité sud de la baie Georgienne, en Ontario, se trouvait au carrefour des possibilités et de l’incertitude. Diplômée de l’école secondaire d’Antigonish, en Nouvelle-Écosse, avec une remarquable moyenne de 91 %, elle avait prouvé son excellence scolaire. Mais en tant qu’étudiante autochtone passionnée par les récits et la justice environnementale, elle a été confrontée à la triste réalité de la poursuite de ses rêves dans un paysage médiatique qui déformait ou ignorait souvent les voix autochtones. 
Son baccalauréat en journalisme de l’Université King’s College n’a pas seulement été une question de réussite scolaire, il s’agissait de répondre à un appel visant à amplifier les histoires autochtones et à lutter contre les injustices systémiques dont elle a été témoin dans la couverture médiatique de ses collectivités. 
Le programme de bourses d’études TELUS a été le catalyseur qui a transformé ses rêves en réalité. Au-delà du soutien financier qui lui a permis de fréquenter le King’s College, c’était la confirmation que son point de vue unique et son esprit d’innovation comptaient. La bourse lui a permis de poursuivre ses études postsecondaires avec confiance et avec la conviction que son engagement envers le journalisme autochtone et la défense de l’environnement était apprécié et soutenu. 
Mais l’implication de Nickla a commencé bien avant l’université. Son esprit d’entreprise s’est manifesté dans
Happy Cones, la première remorque à crème glacée alimentée à l’énergie solaire au Canada
, avec un projet novateur qui alliait sa conscience environnementale à son engagement communautaire. Cette initiative novatrice, qui a fait les manchettes à CBC National News, a démontré sa capacité à créer des solutions qui s’attaquent aux changements climatiques et qui ouvrent la porte aux occasions d’affaires. 
Son leadership environnemental et son esprit entrepreneurial lui ont valu une reconnaissance nationale lorsqu’elle a remporté le prix Pow Wow Pitch pour les jeunes entrepreneurs autochtones et le Certificat d’excellence en entrepreneuriat du ministre de la Nouvelle-Écosse. Ces réalisations lui ont valu une invitation à prononcer une allocution à la Conférence nationale autochtone sur l’énergie propre à Ottawa, où elle a raconté l’histoire de sa réussite à un public venu des quatre coins du pays, inspirant ainsi d’autres jeunes entrepreneurs autochtones à rechercher des solutions d’énergie propre.
« Happy Cones, ce n’est pas seulement de la crème glacée, explique Nickla. Il s’agit de montrer que les jeunes Autochtones peuvent être des pionniers en matière d’innovation environnementale tout en créant des occasions d’emploi intéressantes dans nos collectivités autochtones. »
Ses travaux font le pont entre les valeurs autochtones traditionnelles de gestion de l’environnement et les technologies de pointe en matière d’énergie propre, démontrant comment le savoir autochtone et l’innovation moderne peuvent aller de pair pour lutter contre les changements climatiques. 
Maintenant qu’elle étudie le journalisme d’enquêtes, les récits et le journalisme autochtone au King’s College, Nickla est déterminée à utiliser le journalisme comme outil de justice. Son objectif est d’améliorer les connaissances sur les points de vue autochtones, d’apprendre les meilleures pratiques en matière de reportages sur les collectivités autochtones et d’appliquer une analyse critique à la couverture des récits autochtones sur les soins de santé, l’éducation, la pauvreté, les droits issus de traités et la justice environnementale.
« Nous voyons d’innombrables exemples de reportages partiaux, de doubles standards et d’injustices systémiques, souligne-t-elle. Je veux changer ce discours et m’assurer que les voix autochtones sont entendues de manière authentique dans les médias canadiens. »
Son parcours, de la création de solutions alimentées à l’énergie solaire au journalisme autochtone, illustre la façon dont le soutien aux étudiants autochtones forme des leaders qui favorisent le changement dans de nombreux secteurs. Qu’il s’agisse de l’innovation en matière d’énergie propre ou de la représentation dans les médias, il faut veiller à ce que les voix autochtones et la gestion de l’environnement demeurent à l’avant-plan de l’avenir du Canada.